La colère : une expression émotionnelle, pas une émotion en soi
On parle souvent de la colère comme d'une émotion à part entière. Pourtant, en y regardant de plus près, il serait peut-être plus juste de dire que la colère est avant tout une expression émotionnelle. Elle est comme la pointe émergée d’un iceberg : visible, bruyante parfois, mais cachant en réalité quelque chose de bien plus profond.
Car derrière chaque colère, il y a une émotion primaire, une sensation souvent plus vulnérable, plus intime. Cela peut être de la tristesse, de la peur, de la frustration, un sentiment d’injustice, ou encore un besoin non comblé. Ce sont ces émotions-là qui ont une fonction réelle : elles nous informent, nous alertent, nous guident. La colère, quant à elle, ne fait que traduire cette émotion cachée à travers une forme d’expression plus intense, plus défensive.
C’est pourquoi il est essentiel, face à la colère — qu’elle soit la nôtre ou celle d’un autre — de ne pas s’arrêter à ce qui est visible. Comprendre ce qui la déclenche permet de remonter à l’émotion originelle, celle qui a besoin d’être entendue, reconnue, accueillie. C’est seulement à partir de là que l’on peut accompagner ce qui se vit vraiment, avec justesse et bienveillance.
Cette approche ne s’applique pas qu’à la colère. Chaque émotion, chaque ressenti a une fonction propre. Nos émotions ne sont jamais là par hasard : elles ont quelque chose à nous dire. À nous d’apprendre à les écouter.
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